Interdiction absolue de toucher les filles même tombées à terre

Descriptif :

Au commencement était un titre, un titre comme une injonction, celui que Claude Favre donne à un long poéme, le récit de la chute vertigineuse des filles. Eric Pessan le reprend et déroule la chute d’une fille, d’une seule. Il y met des didascalies comme si cela devait être dit.

Ces deux textes sont rassemblés tête-bêche, serrés l’un contre l’autre, dans ce livre, pour qu’on n’oublie pas leur fraternité.

Auteurs :

Claude Favre : Elle a publié dans les revues Le Mâche-Laurier, N4728, Neige d’Août, Petite, Contre-Allées, Ouste, Offerta speciale. "Un tantinet étourdie j’ai égaré ma biographie, j’écris pour me pincer au lieu d’y croire..."

(source poézibao)

Éric Pessan : Il est auteur de romans, de fictions radiophoniques, de textes de théâtre, ainsi que des textes en compagnie de plasticiens. Il anime également des rencontres littéraires et des débats, ainsi que des ateliers d’écriture. Il collabore au site Remue.net. Il a été rédacteur en chef de la revue d'art et littérature Éponyme, publiée par les éditions Joca Seria (quatre numéros parus). En compagnie de Nicole Caligaris, il a co-dirigé l'ouvrage collectif Il me sera difficile de venir te voir, correspondances littéraires sur les conséquences de la politique d'immigration française, publié en octobre 2008, aux éditions Vents d'ailleurs.

(source wikipedia)

Auteur : Claude FAVRE & Eric PESSAN - Titre : INTERDICTION ABSOLUE DE TOUCHER LES FILLES MEME TOMBER A TERRE - Catégorie : POESIE - 48 pages

Editions Cousu Main à Avignon (84) - Livre paru en juillet 2011 

Comments

[Coraline - 15]

Un texte court et prenant dans lequel la "fille" nous emporte avec elle...nous oblige à chercher pourquoi



Cette poésie à laquelle je ne suis pas habituée n'a pas de début, pas de fin. Trop de fois on pense en avoir perçu le rythme et à chaque nouvelle phrase : une nouvelle structure avec cependant des mots et des expressions qui reviennent sans arrêts.

[nb-magalone]

A l'instar d'un tableau qu'il faut parfois regarder longuement pour le ressentir, en voir les détails, il faut lire et relire ce poème pour tenter d'entrer dans son univers, sa musicalité, son rythme, sa violence même.

La répétition des mots crée le mouvement : on voit la chute.

La répétition des mots crée le sentiment : on ressent la colère.

Comme face à une exhibition d'art moderne, on est troublés... mais fascinés.

[martine - com]

Peu habituée, comme beaucoup d'entre nous je pense, à la poésie contemporaine, j'essaie d'aborder les ouvrages qui me la font découvrir l'esprit libre, vide de tout a priori, ouvert.

Il faut entrer dans le jeu et se laisser porter, emporter, par les mots de Claude Fabre, lire sans coupure son poème pour en ressentir la puissance, l'élan.



Dans cette longue chute des filles, on sent l'urgence d'écrire, la puissance des mots, les hachures saccadées qui rythment les images que ses mots nous évoquent : des filles au quotidien, des filles en détresse, des filles bousculées par la vie, des filles de tous les jours...



J'aime ce poème, il me touche, mais il me faut y revenir pour en parler mieux, laisser poser, relire et en reparler...

[martine - com]

Depuis le début, toutes les couvertures des livres du catalogue des Editions Cousu Main, sont créées par la photographe avignonnaise Geneviève Gleize. Une artiste qui photographie magnifiquement des ruines industrielles, et y déniche la poésie cachée, enfouie...



Geneviève Gleize expose en France, mais aussi aux USA et au Québec. On trouve son travail sur son site : http://www.genevievegleize.com/



"Dans mon travail, je veux exprimer la poésie et l’émotion esthétique que je ressens dans les univers abandonnés. Ils sont porteurs d’une âme qui se manifeste au travers d’inscriptions sur les murs, d’empilements de matières, de couches de poussière..."